Soudain, l’océan surprend un groupe d’une quinzaine de personnes, qui sont emportées par les flots. L’un d’entre eux ne parvient pas à revenir au bord et est entraîné par le courant. Les sauveteurs se précipitent à son aide. « C’est le ressac [ndlr : retour brutal des vagues sur elles-mêmes, lorsqu’elles ont frappé un obstacle] qui est vraiment dangereux. C’est ce qui est arrivé à ce monsieur, qui s’est fait totalement assommer par les vagues, explique Mewen après le sauvetage. On s’y est mis à quatre pour le sortir du courant et l’emmener au poste de secours. » L’homme s’en tire, heureusement, sans blessures.
La VHF grésille à nouveau. Un sauveteur indique que la prothèse de hanche d’une personne a lâché et que celle-ci se retrouve incapable de marcher. Sans attendre, le buggy se dirige sur la plage pour aider cette femme, qui est ensuite prise en charge par les pompiers. Malgré ces interventions, les sauveteurs maintiennent leur vigilance sur les autres baigneurs.
« En matière de sécurité, on fait surtout attention à ce que les baigneurs restent bien dans la zone surveillée, développe Mewen. Si jamais ils en sortent à cause des forts courants, on va être encore plus attentifs pour voir si c’est maîtrisé ou s’il faut qu’on intervienne. » Comme des poissons dans leur élément, les sauveteurs n’hésitent pas à se mettre à l’eau pour cadrer les nageurs. « Sur ces plages, ça devient un vrai travail stratégique, en plus de l’effort sportif, affirme Thibault Seuwin. Il faut constamment s’adapter. »
Nos sauveteurs sont formés et entraînés pour effectuer ce type de sauvetage.
1-Baïne : cuvette formée entre la plage et un banc de sable. Lorsque le banc de sable est recouvert par les vagues, un courant se crée à la sortie de la baïne et emporte les baigneurs.
2–Shorebreak, aussi appelée vague de bord. Se dit d’une vague puissante qui se brise près de la plage, où il y a peu de fond. Un baigneur pris par les flots ne peut alors pas amortir sa chute et se retrouve plaqué par les courants sur le sable.
3-Noyade : asphyxie par l’afflux d’eau dans les voies respiratoires, qui ne conduit pas forcément au décès de la victime.
Article rédigé par Clarisse Oudit-Dalençon






