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Un weekend à la Baule : un marathon,
deux arrêts cardiaques

publié le9 December 2025

écrit parJean-baptiste Lindner

7 min de lecturede lecture

mis à jour le10 December 2025

Les Sauveteurs en Mer étaient vigilants à l’arrivée du marathon © SNSM

La Baule-Escou­blac accueillait son premier mara­thon inter­na­tio­nal début novembre. Près de 12 500 personnes ont parti­cipé, enca­drées par des béné­voles de la SNSM.

Plus de 12 000 coureurs, une organisation
de secours impeccable

Quarante-deux kilo­mètres et cent quatre-vingt-quinze mètres à travers les marais salants de Guérande. Début novembre a eu lieu le premier mara­thon inter­na­tio­nal de la Côte d’Amour, en Loire Atlan­tique. Près de 12 500 coureurs y ont pris part, sous l’œil atten­tif des béné­voles des centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) de Rennes, de Nantes et d’An­gers. “La vraie diffi­culté pour s’or­ga­ni­ser est posée par la forme de la course. Elle s’étend sur un vaste terri­toire, où il faut qu’on soit capables d’agir rapi­de­ment ”, précise Mathieu Winckel­mul­ler, chef du dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours et béné­vole au CFI de Nantes.
Soixante Sauve­teurs en Mer sont répar­tis sur le parcours, trois postes de secours ont été spécia­le­ment instal­lés. “ Même si on est bien orga­ni­sés, ce genre d’évé­ne­ment reste un stress “, admet Mathieu Winckel­mul­ler. À 9 h 45, les compé­ti­teurs s’élancent depuis La Baule. Ils traversent les marais salants jusqu’au Croi­sic, puis réalisent une boucle pour finir la course dans le centre ville baulois, où le public les acclame. Le gagnant achève l’épreuve en 2h19. Aucun inci­dent n’est à signa­ler jusque-là. Mais, vigi­lants, les sauve­teurs se rassemblent à proxi­mité du lieu du finish.
Après une acti­vité physique intense, le corps est fati­gué et c’est géné­ra­le­ment à ce moment-là que les acci­dents se produisent. Vers 13 h 30, un homme de 38 ans passe la ligne d’ar­ri­vée, puis s’écroule. “Les sauve­teurs ont pu inter­ve­nir quasi­ment dès qu’il a touché le sol. La proxi­mité avec les postes de secours a permis une prise en charge très rapide”, souligne le chef du dispo­si­tif.

 

Les Sauveteurs en Mer étaient vigilants à l’arrivée du marathon © SNSM

30 minutes de massage cardiaque

Les bénévoles constatent un malaise cardiaque et déclenchent tout de suite la chaîne de secours. “Après de longues minutes de massage cardiaque, l’homme a repris un pouls “, relate Mathieu Winckelmul­ler. Cette première intervention au dénouement heureux réjouit les sauveteurs. Mais ils restent concentrés : la course n’est pas finie. Une heure après le premier incident, un deuxième homme tombe à l’arrivée. Encore un arrêt cardiaque.
Les secouristes interviennent et prodiguent un massage cardiaque au sportif de 72 ans pendant plus de 30 minutes. Il est emmené d’urgence à l’hôpital de Nantes, mais les efforts du personnel médical ne suffisent pas. Son décès est prononcé au centre hospitalier. “ La semaine suivante, nous avons pris le temps de revenir sur cet événement, tant sur le plan technique que psychologique, explique Mathieu Winckelmul­ler. On ne sait pas comment des interventions difficiles peuvent affecter les sauveteurs qui les prennent en charge, donc c’est vraiment nécessaire d’en discuter. “

Nos sauveteurs sont formés et entraînés pour effectuer ce type de sauvetage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

Equipage engagé

Canot tous le temps – SNS 070 Patron Louis Blanchard

  • Patron : Cristophe Boucherie
  • Patron suppléant : Richard Luneau
  • Nageurs de bord : Philippe Bouroumeau, Olivier Croizee-Sanzee
  • Mécanicien : Jacques Doucet
  • Equipier : Eric Viollet

Article vérifié par Matthieu Leicher

Chargée du secourisme, concepteur des formations premier secours, suivi qualité et process

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